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Le Coran selon Sidi Fakhreddin
“Moïse ressentit quelque peur en lui-même”. (Taha:67)Il s’agit ici de la grande confrontation qui a oppose d’un cote Sayyidina Moussa et Sayyidina Haroun, et de l’autre les mages qui avaient pour seule mission de le discréditer.Comment se fait-il que Sayyidina Ibrahim n’eut pas craint les flammes ; mais que Sayyidina Moussa ait ressenti en lui-même quelque peur ?La règle générale est que les prophètes et les walis ne craignent rien, car ils ont la conviction absolue que rien ne peut leur arriver qui n’ait été préalablement décrété par Allah. Cette règle ne connaît point d’exceptionDe quelle nature était donc la peur de Sayyidina Moussa? Sayydina Moussa et sayyidina Haroun étaient musulmans. Le neveu de Pharaon, nomme Shorahbil, était aussi musulman mais il cachait sa religion « Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi” (Ghafir:28). Shorahbil apportait a Sayyidina Moussa les nouvelles de Pharaon.Pharaon rassembla a lui les mages. Ils arriverent non seulement d’Egypte, mais d’aussi loin que l’Inde et la Nubie. Lorsqu’ils furent tous arrives, Pharaon envoya un message a Sayyidina Moussa et il lui donna rendez-vous le jour de la Fête.Mais Sayyidina Moussa était inquiet car Pharaon était très ruse. Il connaissait très bien l’ancien testament et toutes ses énigmes.Mais au jour du rendez-vous, Sayydina Haroun aperçut les anges qui guidaient les mages vers le lieu de la rencontre en leur disant:” Avancez donc O walis d’Allah” ! Il en parla a Sayydina Moussa et lui dit: « Comment allons-nous les vaincre s’ils sont des "walis d’Allah”? C’est a ce moment la que Sayyidina Moussa a ressenti en lui une peur; car tout wali qui est soutenu par des anges doit forcement suivre un prophète. Or, si ces mages étaient des walis assistes par des anges et que ce n’était pas lui qu’ils suivaient, ils devaient donc forcement suivre un autre prophète. Mais Allah lui dit:” Ne crains rien c’est toi le plus haut”. Allah l’a qualifie de « plus haut », car Pharaon aussi était haut, mais la hauteur de Pharaon était une hauteur illusoire sans habilitation. Allah le décrit comme étant « Hautain ». Il se prenait pour une divinité mais il était en effet dépourvu de tout attribut divin.En réalité, les mages a ce moment-la n’étaient pas encore devenus des walis, mais c’était leur destin de le devenir. Les anges les guidaient parce qu’ils savaient qu’ils seraient les premiers a suivre Sayyidina Moussa. C’est pour cette raison que les anges leur avaient conféré d'avance le titre de « walis d’Allah ».
