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Extraits de l’epitre de l’imam al Qushairi (suite)Etat 2 : Al Qabd wa al Bast(Serrement et desserrement, contraction et décontraction)Ces deux états proviennent des noms d’Allah, Al Qabid (celui qui retient qui resserre ou qui contracte) et Al Bassit (Celui qui relâche, qui desserre ou qui decontracte). On arrive a ces deux états après avoir traverse les deux états précédents qui sont : Al Khaouf (la peur) et al Rajaa (L’espoir). La peur est donc remplacée par la contraction ou le resserrement, et l’espoir est remplace par la décontraction ou le desserrement.Afin de bien comprendre les nuances qui séparent ces termes, disons que la peur est toujours relative au futur : peur de rater un bien ou de subir un mal. L’espoir est aussi dans le futur : espérer qu’il nous arrive du bien, spécifique ou non, ou que nous ne soyons pas touches par le mal. Le serrement ou le desserrement par contre, sont des sensations que nous vivons dans l’immédiat. Le cœur de celui qui vit dans l’état de la peur et de l’espoir vit dans le futur, tandis que celui qui est dans le serrement et le desserrement vit une expérience qui touche son présent. La réaction du sujet dans les deux cas varie selon l’ensemble de son état. Certaines personnes vivent la contraction ou le serrement comme une expérience positive car elle est une nécessité de leur état présent général, d’autres ne se réjouissent pas du desserrement car il n’est pas perçu comme une expérience positive dans leur état actuel.Maitre Aba Ali al Daqaq rapporte :. « Un jour, un homme vint voir Abi bakr al Qahti. Ce dernier avait un fils qui aimer consommer les choses que les jeunes aiment consommer. Pour arriver auprès de Abi bakr il dut passer devant ce jeune homme qui a ce moment la était avec ses compagnons et il s’apitoya sur le sort de ce vieil homme a qui le destin avait donne pareil fils. Une fois auprès du Sheikh, il constata que le Sheikh ne semblait pas concerne par l’état du jeune homme et il dit : » Tu est fort comme une montagne ». Le Sheikh répondit : » Nous avons depuis longtemps été libérés du joug des choses de ce monde ». Avec chaque épreuve qui provoque un serrement du cœur, il reçoit aussi une douce sensation de bien-être qui vient le desserrer. Ce desserrement varie selon le rang de la personne qui subit l’épreuve.Des fois, le cœur est frappe par un serrement dont on ne connaît pas la raison. Il est nécessaire dans ce cas de se soumettre et de laisser passer le nuage car des fois le fait d’essayer de se sortir de cet état par ses propres moyens ne fait qu’exacerber l’expérience et en plus c’est de l’impolitesse car Allah dit dans le Coran : » Et Allah resserre et desserre ». Donc il vaut mieux prendre son mal en patience.De même, des fois c’est une sensation de desserrement qui touche spontanément le cœur sans raison apparente et dans ce cas il faut être très prudent car cette sensation de bien être pourrait cacher un grand danger. C’est pour cela qu’on dit : » Arrête-toi au seuil du bien-être et ne te laisse pas emporter ».De toute façon, les deux états (serrement et desserrement) sont indésirables car ils consomment l’énergie du sujet.La crainte d’Allah me serre, et l’espoir de sa clémence me desserre. Dans tous mes états c’est lui qui m’inspire sans me retenir.Al-Junaid