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Le système des awrads de la Tariqa BurhaniaCours Burhani de Dr. Ibrahim El-DessouqiTraduit par : Khaled Farid, MontréalLe terme : « systeme des awrads », ne fait pas référence a la façon dont le mourid fait ses awrads, ni a l’ordre ou a l’heure de leur lecture. Il est plutôt question ici de la façon dont le sheikh organise ce cocktail d’awrads qui sera donne a chaque mourid. C’est à dire, la façon dont le sheikh prescrit a chaque mourid les awrads qui conviennent a sa propre situation.Vous ne donneriez pas de l’aspirine a quelqu’un qui se plaint d’un mal au ventre. Non seulement son mal au ventre ne guérira-t-il pas, mais en plus, l'aspirine risque de ronger davantage l’estomac du patient. Donc, il faut lui trouver un médicament qui soigne vraiment son mal sans causer d'effets secondaires indésirables. Le Sheikh organise donc les awrads selon le besoin de chaque mourid, sans que le mourid n'ait besoin de savoir comment ni pourquoi cette combinaison de médicaments lui est prescrite.Le Prophète (SAWS) a dit une fois : » les coeurs se couvrent de rouille comme les métaux » quelqu’un lui demanda : « Et quel est le remède O Prophète » ? Il répondit : « Estighfar ».Mais en réponse a la même question posée par une autre personne la réponse fut: « la lecture du Coran », a une autre personne encore il répondit : « Le zikr », ou « l’idée de la mort ». Ces exemples démontrent clairement la façon dont le Prophète (SAWS) a donne a chaque personne une réponse qui convienne a sa propre situation.Le sheikh détecte le mal qui afflige le mourid soit a travers les symptômes visibles (lorsque la personne se plaint ouvertement et décrit ce dont elle souffre) ou spirituellement,(perspicacité du croyant : Le Sheikh détecte le mal sans que le mourid ne s’en plaigne ou n’en décrive les symptômes). Parfois c’est une combinaison des deux méthodes. Une fois le mal identifie, le Sheikh prescrit le remède adéquatUne personne qui fait ses premiers pas dans la marche vers Allah commence toujours par « Istighfar » afin de se purifier et d’enlever la rouille qui enveloppe son cœur. Une fois purifie, le cœur sera prêt à recevoir tout ce qui viendra le remplir plus tard.Un Mourid qui entame l’étape de « La Ilaha Illa Allah », est normalement plonge dans l’association et en est entoure bon gré mal gré (Argent, carrière, femme, etc). L’Amour pur et vrai est celui d'Allah, qu'Allah a plante dans nos cœurs. Si l’amour d’un objet prend tellement d’ampleur qu’il finit par chasser l’amour d’Allah, nous devenons les esclaves de ce qu’on aimons : argent, femme, enfants, etc. C’est a ce moment la que nous tombons inconsciemment dans l’association.Il en est de même de la peur qui est l’oppose de l’amour. Le fait de craindre une personne au point de désobéir a Allah constitue également de l’association.A cette étape ci, « La Ilaha Illa Allah » vient réaffirmer l’unicité d’Allah, affirmer que nous savons qu’il est seul, que nous ne lui associons rien d’autre. A cet étape, le mourid est encore très bas sur l’échelle spirituelle et pour l’aider a avancer, et en guise de protection le Sheikh lui donne une salat sur le Prophète (SAWS) qui soit du registre de la sharia, donc pas exclusive a la Tariqa, et qui ne contient pas de formules mystérieuses (talassems).A l’étape du "Nom", le mourid a besoin, en guise de protection, d’une combinaison de fawatehs et de samedeyas. Dans ce cas, le mourshid donnera au mourid un certain nombre de fawatehs à faire après chaque prière. A ce niveau la, le mourid aura également besoin de salawats sur le Prophète(SAWS) qui soient uniques a la Tariqa.Le Prophète (SAWS) a dit: « mes mots sont la sharia, mes actes sont la Tariqa, mes états sont la vérité ».Les salawats uniques a la Tariqa sont , a titre d’exemple : « al Zateya », ou « al kamela », Seul le Sheikh peut donner la permission a un mourid de faire les salwats en question, car ce ne sont pas des salawats ordinaires. Les salawats uniques à la Tariqa renferment des secrets qui sont révélés au mourid selon son etat.Cela nous amène à ce que le Sheikh appelle « Al tariq al marsoum al sahih » ou « la voie tracée juste ». Si la voie a été tracée, c’est que quelqu’un a du la tracer et si elle est juste, c’est que celui qui l’a tracée est un spécialiste de ses sentiers. C’est la que devient évidente l’importance du Irshad car Allah a dit : » Allah guide celui qu’il aime et celui qu’il n’aime pas ne trouvera aucun wali pour le guider ». Donc le terme « Mourshid » représente en premier lieu : « Al Amm al Mourshid », il s'agit du sheikh existant et a travers lui, le mourshid de chaque qui a reçu la permission de guider au nom du Sheikh.Les problèmes de la Tariqa commencent lorsque certains mourshids commencent a dévier des enseignements du Sheikh et oublient que, comme le dit le Coran, « la lune et le soleil ont chacun leur orbite et ne se rejoindront jamais ». Le Sheikh restera toujours Sheikh et le mourshid restera toujours mourshid. Mais, lorsque le mourshid connaît bien sa place et ses fonctions, tout va à la perfection. L’Irshad est donc facile s’il est fait par un mourshid agréé par le sheikh, mais très difficile s’il est fait par un mourshid que le Sheikh n’a pas personnellement agrée.Mawlana Sheikh Ibrahim a dit : « Le mourshid est comme un agent du trafic dans une intersection. S’il pointe tout le temps vers lui-même (se prend pour le Sheikh), il se fera écraser. Son rôle est de diriger les voitures dans la bonne direction.A suivre...