Sidi Fakhreddin Mawlana Sheikh Muhammad Uthman Abdo Al Burhani qu’Allah l’agréé.
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Sidi Fakhreddin Mawlana Sheikh Muhammad Uthman Abdo Al Burhani qu’Allah l’agréé.
Les derniers jours de la vie d’un grand saint.
Il va sans dire que, de l’autre monde, Mawlana continue à veiller sur tous ses enfants. Toutefois, ceux qui ont qui connu Sidi Fakhreddin ont perdu avec son décès un père, un frère et un meilleur ami.
C’etait le 4 avril 1983, a cinq heures du matin, que son âme pure monta au ciel. L’histoire a commence en 1974. Un jour en 1974,Sheikh Sayyed Ahmad Qarafi fit un songe dans lequel on lui annoncait le décès de Mawlana Sidi Fakhreddin. Désemparé, Il frappa le jour-même a la porte de Mawlana en pleurant et lorsque la porte s’ouvrit, Mawlana se préparait pour la salat. Mawlana lui demanda ce qui arrivait mais Sheikh Qarafi, submerge par l’émotion, ne put lui répondre. Mawlana l’aspergea de l’eau de ses ablutions et il se calma immédiatement et s’endormit.
A son réveil, Sheikh Qarafi raconta le songe a Mawlana mais Mawlana lui dit sur un ton rassurant:” Calme toi. Ce jour est encore loin mais lorsqu’il arrivera tu seras auprès de moi ». Il en fut effectivement ainsi car Sheikh Ahmad arriva en fait au moment même du décès. La dépouille mortelle de Mawlana était restée allongée sur le lit pendant quelques jours et Sheikh Qarafi les passa couche au pied du lit jusqu’à ce que la dépouille fût finalement transportée vers son lieu de repos actuel.
C’était Mawlana Sheikh Ibrahim qui fut le premier a savoir que le décès de Sidi Fakhreddin était imminent car Mawlana Sidi Fakhreddin l’en avait informe. Mawlana Sidi Fakhreddin lui demanda a ce moment la d’accepter la charge (de la tariqa) mais Mawlana Sheikh Ibrahim déclina comme selon lui, le moment n’était pas encore venu. Mais Sidi Fakhreddin l’informa que le décret divin avait été émis et qu’il devait se préparer à accepter la charge. Sidi Fakhreddin informa ensuite spirituellement tous les mourids sincères au Soudan et en Egypte. Certaines personnes du sud du Soudan s’étaient en fait présentées avant le décès, car Mawlana les en avait préalablement informées.
Quand a Sayyidina Zainab, cette excellente et vertueuse compagne qui l’avait soutenu a travers tout son long parcours, il lui expliqua que le moment était venu et lui demanda de lui apporter les vêtements neufs qu’il avait réservés pour cette occasion. Il prit ensuite son bain, se coupa les ongles et se vêtit de l’habit neuf, il fit tout ca d’un air joyeux. Il se coucha ensuite dans son lit et demanda à son épouse de le recouvrir d’un habit blanc et cette dame noble et pieuse exécuta sans hésitation les ordres difficiles de son illustre époux. Elle le couvrit donc comme il l’avait demanda et son âme pure monta au ciel sans aucun signe d’agonie ou de souffrance. Mawlana Sheikh Ibrahim fut informe et il arriva sur le champ.
Les mourids et les membres de la famille, commencèrent à affluer, les un résignés et les autres incrédules. Le corps était toujours aussi chaud bien que le coeur ait cesse de battre et aucun signe de rigidité cadavérique ne s’était déclaré. Le médecin constata alors officiellement le décès.
Rappelons ici les vers de Sheikh Al Sahrawardi qu’Allah l’agréé:
Dis à mes compagnons qui pleurent de me voir mort
Ne me croyez pas mort car ce mort ce n’est point moi
Je ne suis qu’un oiseau et voici ma cage que j’ai quittée
Quand le souffle quittera vos corps vous verrez l’évidente vérité
Ne craignez pas l’ivresse de la mort car ce n’est qu’un nouveau départ
Une fois le décès confirme on lava la dépouille et on l’enveloppa dans son linceul. L’enterrement fut retarde pour permettre a tout les gens qui venaient de loin d’être présents. Un jour passa et puis un autre et on commença à craindre pour la dépouille et on l’entoura de glace. A ce moment la, Mawlana Sheikh Hussain entendit la voix de Sidi Fakhreddin qui disait:” Otez-moi ces saletés de la”. Sheikh Hussain s’empressa de se débarrasser de la glace. Les frères qui ont été témoins de cet évènement racontent que Mawlana semblait plutôt rajeunir.
Enfin la triste nouvelle se répandit et les mourids commencèrent a arriver de partout, leurs visages remplis de tristesse. Les chefs des autres tariqas également commencèrent a arriver de partout. On déploya alors les drapeaux et on transporta la dépouille vers sa demeure actuelle. Le cortège suivit le même parcours que celui de la procession de la Hawliya et pendant tout le trajet on chanta et on fit le zikr.
Sidi Ahmad al Qarafi raconte que deux jeunes allemandes étaient venues au Soudan juste avant l’enterrement et a leur arrivée on les informa du décès du Sheikh. Elles demandèrent a être admises dans la chambre ou se trouvait Mawlana et ensuite elles demandèrent qu’on leur montre le visage de Mawlana. On leur montra le visage de Mawlana et les deux jeunes filles s’assirent sur le sol. Plus tard elles dirent:” Nous avons demande a voir son visage car un homme était venu nous voir en Allemagne et nous avait donne la tariqa et c’est bel et bien lui. Mawlana n’avait jamais mis les pieds en Allemagne.
“Par Allah je ne vous ai point quittes, seule ma dépouille mortelle est retournée auprès de son créateur”.
Mawlana Sidi Fakhreddin.
Khaled Farid, Montréal
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