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Qui sont les sept Savants (al sabaa al olamaa)Qui sont les sept savants à qui nous faisons des fawatehs avant chaque hadra? Voici leur histoire.Un terme qui revient souvent dans le langage de la Tariqa est celui des “familles” de Sidi Ibrahim al Dessouqi. Au début de la hadra nous faisons des fawatehs aux maîtres des « familles » suivantes : Al Hafiya, Al Sharnoubeya, Al Qendileya, Al Sonbateya, Al Shahaweya etc. Qui sont donc ces personnes?Il s’agit ici de sept grands savants de Al-Azhar. Ces derniers avaient un jour décidé de mettre à l’épreuve les connaissances de Sidi Ibrahim al Dessouqi. Leur intention était de lui poser des questions extrêmement complexes auxquelles il ne pouvait pas, selon eux, trouver la réponse.Il existait du temps de Sidi Ibrahim un wali du nom de Sidi Al Qasabi. En plus d’être un grand wali, c’était aussi un des plus illustres savants d’Al-Azhar. C’était a l’époque ou 90% des mashayekhs d’Al Azhar étaient des walis.L’histoire avait commence par une fatwa de Sidi Ibrahim. Un homme avait un jour fait le compliment suivant a son épouse: “Allaya el Talaq (formule de déclaration de divorce) tu es plus belle que la lune”. Cette formule utilisée par les hommes dans l’islam pour divorcer leurs épouses est souvent utilisée d’une façon frivole par les Arabes en guise de serment de la même façon que « Je jure par Allah » ou « Je jure sur le Coran ». Or, si prononcée trois fois de suite, le divorce devient effectif.Comme c’était la troisième fois qu’il prononçait cette même formule d’une façon frivole, cet homme craignit donc que ce serment ne l’oblige vraiment a divorcer sa femme, auquel cas il allait avoir besoin des services d’un mohallelle (Facilitateur qui selon la charia devra épouser la femme et effectivement consommer le mariage avant qu’elle ne puisse revenir a son époux. Cette mesure extrême vise à décourager les divorces trop hâtifs). Il décida donc demander au mashayekhs d’Al Azhar leur avis. Ces derniers lui répondirent que sa femme n’était techniquement plus sa femme et que les services d’un mohallelle étaient désormais inévitables. A ce moment la quelqu’un lui suggéra d’aller voir sidi Ibrahim al Dessouqi. Il alla donc voir sidi Ibrahim qui émit une fatwa contraire a celle des mashayekhs d’Al Azhar.La nouvelle ne tarda pas a arriverjusqu’aux oreilles des mashayekhs d’Al Azhar qui ne connaissaient pas bien Sidi Ibrahim al Dessouqi et elle fit l’effet d’une bombe. Qui était donc cet inconnu, ce simple derviche prétentieux qui osait ainsi contredire les grands maîtres d’Al Azhar? Ils envoyèrent donc une délégation composée de sept savants représentant l’Elite académique de cette institution et cette délégation se dirigea vers la ville de Dessouq avec l’intention de le mettre a l’épreuve.Aussitôt embarques dans le bateau qui devait les emmener a l’autre rive du Nil, le partit a la dérive et rendu au milieu du fleuve la ou l’eau était très profonde il commença a prendre l’eau. Vu qu’il avaient des intentions hostiles envers Sidi Ibrahim, ils étaient devenus de ceux a propos de qui Allah a dit dans le hadith qudsi:. Quiconque montrait de l’inimitié a un de mes walis je lui déclare la guerre”. Allah leur avait par conséquent décarré la guerre et voilà que leur embarcation prenait l’eau et risquait de chavirer.Ce fut Sidi El Qasabi qui réalisa ce qui arrivait. Il prit en main le gouvernail et implora ainsi Sidi Ibrahim:O toi qui reçois les divines révélationsTrouverai-je la mort pour t’avoir fait offense?Ou a cause de ce dont je m’avoue moi-même coupable ?Que ta volonté soit faite car c’est a présent toi que je chercheQue tu veuilles ou non me recevoir je viens vers toiMais toi qui de Lui reçois tout ton savoirTu ne me laisserais point repartir bredouille car c’est toiLe Seigneur, le fils des seigneurs et le petit fils des seigneursFils et petit fils de ceux qui de gloire sont couvertsIl continua ainsi a improviser jusqu’a ce que le bateau eut finalement commencer a remonter a la surface et c’est a ce moment la qu’il comprit finalement qu’il n’avait pas affaire a un wali ordinaire.Sauves enfin, il arrivèrent à la ville de Dessouq pendant la nuit et le lendemain ils se préparèrent à aller voir sidi Ibrahim.Rendus chez Sidi Ibrahim, il appela chacun par son nom et leur dit d’avance quelle question ils étaient venus poser, ainsi que la réponse a cette question. Il leur demanda ensuite de s’asseoir auprès de lui.Voilà donc les sept savants à qui nous faisons des fawatehs avant la hadra. Il aura suffi d’un seul regard de Sidi Ibrahim pour qu’ils deviennent tous des walis.Khaled Farid, Montréal
